Sophrologie sportive
Le stress, les émotions
Le sportif rencontre beaucoup de stress lié aux enjeux personnels (défis, désir de reconnaissance, perfectionnisme…), aux enjeux de contexte (injonctions familiales, pression de sponsors, sélection à une compétition importante, regards sur soi…), au cadre de la pratique (climat changeant, solitude, bruits, regards proches…), aux réactions du corps (fatigues, douleurs, blessures, perte de réussite
technique…).
Prendre davantage conscience de son corps, libérer ses tensions inutiles, réguler ses pensées négatives, calmer le stress et les émotions qu’il ressent, fait partie de sa préparation mentale car il met de la qualité, de la précision, et de la clarté d’esprit pour habiter pleinement son corps, le terrain, et son objectif.
La récupération, le sommeil
La qualité du moment de récupération est un facteur de performance du sportif. Les sportifs ont la nécessité de placer intelligemment les phases de récupération pour parvenir à libérer la dose d’énergie adéquate au moment de l’épreuve. La récupération est une sorte de cueillette car elle invite à « recueillir » tout le travail effectué en entrainement, pour produire une « infusion » ou « une digestion » de tous ces efforts. Elle donne clarté d’esprit sur les capacités réelles de l’athlète, et libère ainsi la confiance.
Le sommeil est l’espace où le corps se ressource, se régénère, où l’esprit se clarifie. Il est un espace de repos essentiel pour tout sportif qui fait travailler son corps (entrainement physique) et son esprit (stratégies, tactiques).
La concentration
Une compétition sportive requiert une concentration importante afin de réagir efficacement. Les paramètres sur lesquels poser sa concentration sont multiples selon les sports : ses appuis, sa gestuelle, son objectif, les mouvements de l’adversaire, les zones du terrain, le vent…
Les freins à la concentration du sportif peuvent être multiples selon les situations : bruits, agitations, odeurs, froid, agressivité, présence de la famille, sollicitations d’amis, pensées parasites, doutes. La détente favorise la concentration sauf s’il n’y a pas de motivation relative à l’élément sur lequel se concentrer. La concentration ne peut s’obtenir par la force, elle s’acquiert en installant détente, motivation, plaisir, ancrage, douceur, patience, et par de multiples allers-retours de focalisation/défocalisation afin de gagner en souple tonicité de l’esprit.
La confiance en soi, la motivation et la combativité(CMC)
La confiance est ce qui permet à un individu d’envisager positivement un événement. C’est en sentant le corps, en prenant appui sur lui, sans qu’il soit freiné (tensions, crispations, émotions) que nous impulsons la confiance en soi. Puisque le but est bien d’accéder à la conviction (la pensée) que nous avons les clés pour réaliser et réussir une tâche précise, c’est donc l’activation du mental qui maintient et porte ensuite la confiance en soi. La méthode proposée : Libérer le corps de ses freins, fixer son attention sur l’instant présent et ancrer son corps, activer ses ressources.
La motivation est ce qui permet à un individu de s’engager dans un événement. Elle est ce qui pousse un individu à agir dans une direction donnée avec une intensité donnée, ce qui le pousse à maintenir son action. Ressenti subjectif, elle nécessite d’être mise en mots pour la développer en cas de besoin. L’envie est la 1èreessence de la motivation. La méthode : Sentir ce qui donne envie, se projeter dans la motivation, accueillir le manque ou le besoin decroitre.
La combativité est ce qui permet à un individu de s’impliquer dans un événement. C’est du plaisir de la confrontation que nait la combativité (l’implication). Développer l’énergie primaire (Le corps), développer l’image de soi, de l’adversaire, de l’environnement (la pensée), développer l’envie, le désir, un stress positif (l’émotion). La méthode : Libérer ses freins, se sécuriser et s’armer, lâcher les chevaux.
La gestion des douleurs et des échecs
Le sport peut être très dur physiquement comme psychiquement. Des douleurs, des blessures, de l’usure physique, de la fatigue, mais aussi des échecs, des contre-performances, des difficultés à retrouver son niveau.
Gérer une douleur c’est l’appréhender, faire connaissance avec, l’apaiser, lui donner de l’importance mais lui enlever le poids de son importance afin de ne pas apporter à l’esprit l’illusion que la douleur est toute seule. C’est enfin utiliser la force d’une bonne sensation ailleurs (dans un autre endroit du corps) pour sortir de la douleur à cet endroit-là.
Gérer un échec c’est pareil, c’est l’accueillir, lui donner une place, le réconforter, lui ôter son poids et ensuite utiliser une réussite ailleurs (autre compétition passée, ou autre contexte) pour sortir de l’échec à cet endroit-là.